Un cancérologue peut-il avoir un cancer ? A-t-il moins de crédit dès lors qu’il a souffert lui-même de la maladie dont il est pourtant expert ?
Imaginez ! Toute sa vie, il la consacre pour prévenir des risques de cancer. Il est connu et reconnu pour son travail. Et puis, un jour, il traverse lui-même cette épreuve.
Il savait pourtant ce qu’il ne fallait pas faire pour se retrouver dans cette situation. Il connaissait les meilleurs spécialistes pour l’aider. Malgré cela, il n’a pas été épargné.
Comment pensez-vous qu’il traverse sa maladie ? Croyez-vous vraiment qu’il s’en réjouisse ? Avez-vous considéré que son engagement professionnel puisse décupler sa peine ?
Trouvez-vous qu’il est moins bon médecin parce qu’il a lui-même été malade ? Préférez-vous consulter un médecin qui n’a jamais été malade ?
Un médecin, vous le jugez sur ses compétences, sur ses idées, sur le bien qu’il fait autour de lui.
Pourquoi quand il s’agit des médecins du coeur, ça devrait être autrement ?
Les cancérologues peuvent avoir le cancer, les thérapeutes de couple peuvent divorcer. Pourquoi ? Parce que dans la vie, tout n’est pas qu’une question de volonté !
Il y a une part de mystère, et c’est peut-être ce mystère qui fait si peur.
Nous ne connaissons pas les cœurs profonds, nous ne connaissons pas les histoires des gens.
Mais je peux vous dire une chose : personne ne désire divorcer, c’est une décision qui peut s’imposer un jour, pour rester VIVANT et INTÈGRE. C’est tout.
Alors qui sommes-nous
pour juger,
pour condamner,
pour rejeter,
pour boycotter,
pour dénoncer,
pour se méfier,
d’une personne qui a divorcée, qui s’est remariée et qui continue malgré tout à parler d’amour ?
Je suis surprise de constater combien – dans certains milieux – on est complaisant avec les criminels, pedophiles et abuseurs sexuels, et discriminant envers celles et ceux qui reconnaissent humblement avoir fait une erreur dans leur choix de vie et décident de prendre une autre route… ce n’est pas un crime d’exercer sa liberté, non ?
Merci de m’avoir lue. ?
T.