Entre le “tout dire et tout montrer” et le “tout cacher” existe la possibilité de se placer dans les interstices du langage pour faire apparaître des paysages inconnus et inventer un monde qui manque. Cela, sans pécher par “excès de réalité ou d’imagination” [Deleuze, Gilles, “La littérature et la vie”] comme la pornographie a tendance à le faire lorsqu’elles efface non seulement toute tentative personnelle pour trouver une voie d’accès au désir, mais le désir lui-même, qui fait l’humanité de l’Homme.
Michela Marzano, La pornographie ou l’épuisement du désir, Paris, Buchet Chastel,2003, p. 15.