Le couple heureux est composé de deux célibataires heureux.
Ça, c’est ce que je ne cesse de dire aux lycéens que je rencontre.

Mais je ne trouve pas que ce soit vrai pour les adultes…

Je vois des célibataires qui sont tellement heureux solo qu’ils n’ont plus le désir de vivre en duo. Leur vie est si bien organisée entre le travail, les copains, les loisirs et les plans culs ultra accessibles grâce aux applications de rencontres que la vie de couple semble une source d’ennuis, à fuir.

Je vois des célibataires qui sont tellement malheureux de ne pas réussir à connecter ou à faire durer la connexion qu’ils repoussent à plus tard le projet de la vie à deux, pensant qu’il faudrait qu’ils se sentent vraiment bien avant de pouvoir réaliser leur désir. C’est cruel.

Non, vraiment, je pense qu’il faut arrêter de faire du “célibat heureux” la garantie d’une vie réussie.

L’interdépendance est belle et souhaitable car elle nous invite à l’humilité : j’ai besoin de toi pour devenir ce que je suis.

Et on a le droit de dire que le célibat est une réalité difficile à vivre, on a le droit de ne pas être heureux dans cet état ! Il ne faut pas vouloir dépasser la peine pour espérer vivre une relation d’amour mais utiliser cette peine pour avoir la force d’aller dénouer ce qui nous empêche d’aimer et de nous laisser aimer.

Rendez-vous le premier week-end de novembre, si vous êtes célibataire. Le stage à Paris est une opportunité magnifique d’honorer ce désir d’aimer et d’être aimé entièrement, durablement.

T.