Abattue devant ma montagne de linge à plier, repasser et ranger, je choisis de regarder le journal de France 2 pour relativiser ma misère devant celle du monde. Rien de mieux qu’un bon journal du dimanche soir pour prendre des nouvelles de la France qui donnent envie de rester vivre loin d’elle!
Premier sujet, Depardieu. Ça fait sourire la belge que je suis mais quel malaise devant le personnage! Là, Marie Drucker me dit : « Surtout restez là où vous êtes, ne revenez pas maintenant, la France est en crise!» C’est bon Marie, on a compris.
Deuxième sujet, le mariage homosexuel. Hum… Pensée toute spéciale pour ma professeur de philosophie qui m’écrivait en 2005 à la suite de mon mémoire sur la théorie du genre et ses effets sur la société : «Vous avez travaillé sur une petite idéologie sans importance qui passera très vite». Et un autre professeur de me dire: « Quelle idée de travailler en philosophie sur ces féministes!» Mon message était pourtant simple : il faut que des philosophes s’intéressent à cette question de différenciation sexuelle (dont le “mariage pour tous” n’est qu’une conséquence) . C’était il y a 8 ans. Et aujourd’hui, la France voit avec effroi ou frénésie les effets de cette nouvelle idée de l’Homme.
Quelques informations plus loin, le temps pour moi de me remettre de mes émotions, Marie Drucker me reprovoque avec son sujet sur les dangers de la pilule Diane 35. Je n’y crois pas! Ça y est, on peut en parler ? Parce que moi à la Sorbonne en 2009, on m’avait interdit d’en parler: « Comment osez-vous remettre en question la contraception? C’est inadmissible! Pas dans notre établissement !» Ce professeur m’avait mitraillé lors de la défense de mon mémoire de DEA, outrée par mes propos remettant en cause le discours de libération et de santé qui entoure la contraception hormonale. « Déjà que certains questionnent le droit à l’avortement, on ne va pas toucher à la contraception maintenant!» s’était-elle exclamé. Sauf que oui, c’était sûr: un jour on allait toucher à la contraception hormonale parce qu’elle pose de véritables problèmes de santé d’abord et quelle est un enjeu politique surtout.
La pile de linge avait bien baissée lorsque la journaliste a lancé son grand dossier : l’amour au travail. Petite nostalgie de mes débuts d’amour avec celui qui partage ma vie et qui m’a toujours soutenu envers et contre tous.
Alors merde, comme disait la pub Kinder Pingui : « Thérèse a raison ! »
Pour info, on parlera prochainement de l’accouchement et des problèmes d’une médicalisation systématique et, c’est certain, les méthodes de régulation des naissances qui seront le plus utilisé dans un futur proche seront naturelles et écologiques. Un autre de mes travaux d’abord dénigré…devenu livre publié.
À bon entendeur, salut!
T.
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