I N T R O S P E C T I O N
Mon anniversaire est passé, je peux revenir vers vous.
Cette journée d’anniversaire, je la crains plus que tout. J’ai peur d’être déçue. J’ai peur que la déception m’envahisse et me plonge dans une profonde détresse intérieure. C’est absurde, de l’extérieur, je vous l’accorde. C’est totalement immature, de toute évidence !
L’année dernière par exemple, il m’a demandé : « Qu’est-ce qui te ferait plaisir? » et du tac au tac je lui ai répondu : « Une lettre d’amour ! ». « Ah non ! Ah nooon! Tout mais pas ça… ». « Tu me demandes ce qui me ferait plaisir, je te réponds. Maintenant si tu ne veux pas me faire plaisir… Bon, il y a autre chose que j’adorerais recevoir. C’est une jolie bague, regarde une comme ça» et je lui montre les photos, la marque, je lui donne même l’adresse du magasin.
Le jour de mon anniversaire, il me tend un sac. Je l’ouvre. Et je vois une petite enveloppe : « Oh mon amour ! Tu m’as écrit une lettre, t’es adorable !» – « ça ? C’est le bon pour l’échange ». Là, je vois une petite boite à bijoux, je soulève le couvercle et je découvre… un bracelet. « Un bracelet ? C’est très gentil mon amour… Mais j’ai juste une toute petite question. Pourquoi un bracelet ? Tu te souviens, je t’avais dit que je voulais une bague ! »
Ce qu’il ignorait, c’est que sa maladresse est venue appuyer exactement là où j’ai été, enfant, blessée par mes parents. Moi qui espérait, en choisissant cet homme, qu’il puisse me donner ce que mes parents n’ont pas réussi à m’offrir ; moi qui espérait, en choisissant cet homme, me sentir parfaitement aimée, voilà qu’avec lui, je rejoue par moment l’histoire de mon enfance !
Ça vous parle ? C’était le sujet de la visioconférence « Suis-je responsable du bonheur des gens que j’aime ? » et l’audio est désormais disponible sur mon site Internet.
ECOUTER L’AUDIO
Le couple est une affaire immensément décevante si l’on ne met pas de la conscience.
Il faut comprendre que c’est une aventure qui nous permet de grandir, de devenir davantage nous-même. Comment ? En revivant par moment des expériences négatives de notre enfance mais en décidant, cette fois-ci, de ne pas réagir en enfant, mais en adulte.
Plus je lui dis que c’est un incapable, plus il le devient ; plus je valorise ses petits pas, plus il se sent sécurisé, plus il a envie de s’améliorer.
Le problème en amour, ce n’est pas l’autre. Ce sont nos réactions. Le changement, il est d’abord et avant tout à opérer en soi-même. Et pour y arriver, il n’y a pas d’autre chemin que le dialogue : oser se livrer, apprendre à s’écouter pour se comprendre et mieux s’aimer.
T.