Bonjour Thérèse,

Je peux attester, en tant que père de famille nombreuse de 51 ans, que la pornographie est un fléau intégral.

Le porno aura bousillé ma vie de couple.

C’est un miracle qu’il ait survécu mais depuis 4 ans je ne peux plus faire l’amour à ma femme ayant perdu toute capacité érectile), elle m’aura isolé socialement (incapable de garder mes amis, je les ai perdu à 80%), fait perdre totalement confiance en moi, freiner mon sens de l’initiative et du risque (je l’ai payé professionnellement), aggravé considérablement mon anxiété, sans parler des troubles de mémoire et de concentration très handicapants aussi. Je ne sais plus où la liste s’arrête.

Je crois être sur la voie de la guérison, mais quel travail quel effort !

J’ai mis de nombreuses années à comprendre ou accepter de comprendre que la pornographie est avant tout un “médicament”  pour cacher des blessures plus profondes.

Le problème est qu’au lieu de les panser, il ne fait que les aggraver. Je vous remercie d’ailleurs d’avoir été la première à me le dire, lors de nos entretiens. Je ne le croyais pas à l’époque. En fait, il est impossible d’arrêter la pornographie à la simple volonté, cela va beaucoup plus loin.

Le fléau touche le plus grand nombre à cause d’internet et les smartphone avec porno gratuit et illimité 24h/24 disponible en un seul clic.

Je peux vous dire que quand le porno est venu à moi, j’avais 13 ans.

C’était encore l’époque où il fallait acheter un roman photo X sous le manteau dans un kiosque à 200 ou 300 francs ou affronter le regard des autres dans un sex shop morbide. et ça m’a fichu en l’air. Je pleure donc à plus forte raison pour tous ces pauvres enfants surexposés contrairement à moi quand j’avais leur âge, qui regardent 3 heures par jour de vidéos pornos très hard dès l’âge de 10 ans et je suis en colère contre les pouvoirs publics qui ne font rien; quand je vois les dégâts sur moi, à plus forte raison pour eux leur vie va être 100 fois plus détruite que la mienne!

C’est un problème de salubrité publique et vous avez 1000 fois raisons de dire que ce n’est pas qu’un problème d’enfant, mais aussi d’adulte.

Ne lâchez rien, c’est le combat du siècle !

J., 51 ans.