Bonjour Thérèse,

Très tôt, j’ai pu avoir un téléphone portable et j’ai entendu parler du porno par un ami plus grand que moi. 

Je n’ai eu absolument aucun avertissement là-dessus, ce qui fait que je suis complètement tombé là-dedans sans m’arrêter.

Mais en grandissant, jusqu’au lycée et même en école sup, j’ai tenté d’arrêter de me masturber (quand on est enfant et qu’on souffre du porno, on croit que c’est la masturbation qui est démoniaque, et non le porno) car

le porno me rendait peu confiant, très distant et peureux avec les filles

mais surtout comme c’est une machine à fantasmes beaucoup trop éloigné de la réalité, et que c’est via un écran, toute votre vie inconsciemment vous vous mettez dans la tête qu’une relation sexuelle, c’est exclusivement un film à sensation, et pas du tout quelque chose de naturel, ce qui fait qu’on a peur et qu’on se sent incapable de vivre l’amour.

Donc il y a plusieurs mois maintenant, en parallèle au sport, j’ai essayé de voir l’arrêt du porno comme un jeu.

Quand je me disais d’arrêter définitivement le porno à vie ça ne marchait pas. Je recommençais 1 mois après avoir arrêté.

Je me suis marqué une durée de temps (31 jours pour ma part donc 1 mois) et à chaque jour passé sans regarder de porno, j’augmentais le chiffre à côté. Donc au tout début, c’était 0 -> 31, après 1 semaine sans porno, c’était 7 -> 31, et après 1 mois, c’était 31 -> 31, toujours en continuant de me masturber aux alentours de 2 fois par semaine, mais sans porno.

Au bout des 31 jours, j’ai regardé du porno, puis j’ai recommencé pour le double, 62 jours. Et miracle, au bout de 62 jours je n’avais plus envie de regarder du porno, j’avais cette facilité de m’y détacher rapidement. En parallèle, je faisais part de mon défi à des amis qui sont dans le même cas que moi, et on a pu ensemble arrêter le porno (c’était drôle mais compliqué).

Depuis que j’ai arrêté le porno, je suis beaucoup plus à l’aise avec les filles. En plus j’ai réduit ma fréquence de masturbation donc je mets beaucoup plus d’énergie à mon travail et mes passions. Je suis plus confiant.

Je suis aussi moins addict à toute cette dopamine, mais surtout je me suis dit qu’avec les filles, bah c’est possible maintenant, le sexe c’est pas un film sur un écran, c’est naturel et c’est un échange sain.

Même s’il y a d’autres problèmes en lien avec le fait que plein de garçons ont peur d’aller voir des filles maintenant notamment en Amérique, l’arrêt du porno c’est déjà une avancée énorme, et si j’ai réussi c’est que tout le monde peut vraiment y arriver parce que j’étais un cas grave, y’avait des jours pendant 1 mois je pouvais regarder du porno 2 à 3 fois par jour, c’est terrible.

Je précise que je me marquais sur un tableau mes jours sans porno (1 -> 62, puis 2 -> 62, etc) tous les matins, parce que pour moi c’était directement visible donc je me rappelais de suite de mon objectif au réveil, mais on peut faire ça sur un carnet aussi. C’est important par contre de faire ça sur une surface palpable, parce que le fait d’écrire, ça aide le cerveau à rendre la chose plus vraie, au lieu de se garder ça en tête ou même de le tapotter sur son téléphone.

M., 20 ans.