Visioconférence : comment protéger son enfant contre les violences sexuelles ?

Visioconférence : comment protéger son enfant contre les violences sexuelles ?

12.00

Pour protéger votre enfant contre les agressions sexuelles, vous lui avez dit :

“Ton corps t’appartient. Personne n’a le droit de le toucher sans ton accord. Donc si ça arrive : tu dois dire non !”
C’est une erreur pour trois raisons.
La première raison, c’est que vous demandez à votre enfant de faire quelque chose qu’il n’est pas en capacité de faire parce qu’il est un enfant ! Savoir dire “non je ne suis pas d’accord” demande d’avoir une certaine maturité qu’il n’a pas parce qu’il est encore… un enfant ! C’est-à-dire qu’il est empêtré dans sa question existentielle : suis-je aimable ? Comment dire non quand on attend de la reconnaissance, quand on a peur de déplaire ?
La deuxième raison, c’est que vous présupposez que votre enfant pourrait être consentant et donc s’il n’a pas dit “non” (ce qui se passe, en réalité, dans la quasi-totalité des cas d’agression sexuelle sur mineurs ), il risque de penser que s’il n’a pas dit non, c’est que d’une certaine façon il était d’accord, qu’il le voulait, qu’il l’a peut-être même cherché…
La troisième raison, c’est que vous êtes en train de déléguer la responsabilité à votre enfant de se protéger, alors que c’est votre job de parent ! Vous risquez de ne pas exercer la vigilance nécessaire parce que vous pensez avoir dit à votre enfant ce qu’il faut faire en cas d’agression.
Cette façon de faire de la prévention crée de la culpabilité et de la honte chez l’enfant agressé sexuellement, deux émotions qui vont l’enfermer dans le silence et ce silence va le détruire intérieurement.

Description

Pour protéger votre enfant contre les agressions sexuelles, vous lui avez dit :

“Ton corps t’appartient. Personne n’a le droit de le toucher sans ton accord. Donc si ça arrive : tu dois dire non !”
C’est une erreur pour trois raisons.
La première raison, c’est que vous demandez à votre enfant de faire quelque chose qu’il n’est pas en capacité de faire parce qu’il est un enfant ! Savoir dire “non je ne suis pas d’accord” demande d’avoir une certaine maturité qu’il n’a pas parce qu’il est encore… un enfant ! C’est-à-dire qu’il est empêtré dans sa question existentielle : suis-je aimable ? Comment dire non quand on attend de la reconnaissance, quand on a peur de déplaire ?
La deuxième raison, c’est que vous présupposez que votre enfant pourrait être consentant et donc s’il n’a pas dit “non” (ce qui se passe, en réalité, dans la quasi-totalité des cas d’agression sexuelle sur mineurs ), il risque de penser que s’il n’a pas dit non, c’est que d’une certaine façon il était d’accord, qu’il le voulait, qu’il l’a peut-être même cherché…
La troisième raison, c’est que vous êtes en train de déléguer la responsabilité à votre enfant de se protéger, alors que c’est votre job de parent ! Vous risquez de ne pas exercer la vigilance nécessaire parce que vous pensez avoir dit à votre enfant ce qu’il faut faire en cas d’agression.
Cette façon de faire de la prévention crée de la culpabilité et de la honte chez l’enfant agressé sexuellement, deux émotions qui vont l’enfermer dans le silence et ce silence va le détruire intérieurement.