Placardées sur le mur de l’école de mon fils et dans tout Paris, les affiches de ce féminisme revanchard, vengeur et justicier nous persuade que nous sommes dans une guerre des sexes en simplifiant à outrance la réalité : « Elle le quitte, il la tue ». Il nous condamne à percevoir dangereusement les relations entre les hommes et les femmes, à être en alerte.
Or, la guerre des sexe, c’est l’histoire que ces féministes se racontent. Ce n’est pas une vérité à laquelle nous sommes obligés d’adhérer !
En réalité, ce féminisme ne produit rien d’autre qu’une surenchère de violence : à force de la voir partout, elle finit par exister à la manière d’une prophétie autoréalisatrice. La vengeance ne résout rien, jamais. La peur provoque l’agressivité. C’est pourquoi la justice existe.
Écrire « Elle le quitte, il la tue » sur les murs, c’est en fait insinuer que c’est elle qui est responsable: si elle ne l’avait pas quitté, il ne l’aurait pas tué!
La raison de ce meurtre n’est pas le fait qu’elle l’a quitté mais ce que LUI a pensé quand elle l’a quitté, ce que LUI a ressenti à ce moment-là, ce que LUI a décidé de faire en réaction.
Toutes les femmes qui quittent leur mari ne se font pas assassiner: ce lien de cause à effet est une grave erreur.
Il est temps de proposer une autre stratégie. Peut-être en commençant par rappeler à ces femmes la règle élémentaire de la non-violente : ne pas confondre un fait avec son interprétation…
“Féminicide”est une interprétation, pas un fait.