Au MET (Metropolitan Museum) aujourd’hui on donnait des cours d’éducation sexuelle et affective aux enfants.
On voulait se faire un musée. J’ai débarqué au Family Program cette après-midi avec mes trois enfants. C’était sans présager de l’hystérie collective qu’est Valentine’s day (la Saint Valentin) aux US.
Une dizaine de pairs d’yeux et de têtes blondes ont admiré un cupidon nu et endormi (il devrait pas plutôt bosser lui, ai-je pensé), un couple de statues Dogon entièrement nus eux aussi (mais avec un bébé dans le dos, très réaliste tout ça!) et un mariage (ouf, la morale est sauvée, les mères rassurées!). Devant la dernière oeuvre, chaque enfant devait reproduire un détail du tableau sur sa feuille blanche avec ses crayons de couleur. Et ça a marché! La scène était superbe.
L’art est certainement la manière la plus appropriée pour parler de l’amour aux enfants, aux ados et aux grands. On est dans le beau, on est dans l’éveil des sens. On a juste à se laisser toucher.
En pleine période du comment-on-fait-les-bébés, j’ai-vu-ta-culotte, t’es-amoureux nan-si-nan, les-bisous-c’est-dégoûtant et zizi-pipi-caca-zezette, un seul conseil : filez au musée les calmer avec les fesses des statues grecques, le baisers fougueux de Klimt et des seins nus en veux tu, en voilà!
L’art permet d’outre-passer la gêne, de dévoiler le beau quand ils y voient du sale, de parler de l’amour et de la sexualité en se taisant.
Exposer nos enfants aux oeuvres de différentes époques et différentes contrées ouvre leur esprit à la dimension culturelle de l’amour et de la sexualité au lieu de les enfermer dans un discours dogmatique et donc réducteur. Un dialogue peut ensuite surgir spontanément. Il n’y a pas de tabou, c’est l’histoire de l’humanité qui se révèle.
L’art comme support à l’éducation sexuelle et affective: j’aime, j’adore, j’over–like et je prends l’idée pour mes prochains ateliers!
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