Billet d’humeur: mea culpa

Il faut du temps pour que s’opère une transformation intérieure, je vous demande pardon d’avoir trop peu souligné cette réalité.

J’ai tendance à aborder les situations douloureuses de nos vies avec une certaine agilité qui peut laisser sous-entendre que c’est rapide de s’en sortir. J’imagine que cela puisse entrainer un sentiment de culpabilité chez celles et ceux qui ne voit pas dans leur vie le résultat espéré.

Dans le parcours digital pour arrêter la pornographie, je consacre un chapitre entier aux « rechutes ». Vos retours me touchent car vous me partagez que même s’il peut vous arriver d’en regarder encore, vous ne vous accablez plus : désormais vous arrivez à considérer le chemin parcouru.

Mais je ne suis pas certaine que dans mes stages, conférences, consultations, j’insiste assez sur le fait qu’il est parfaitement normal et naturel d’avoir l’impression de reculer après avoir pourtant avancé.

La nature nous l’enseigne : observons la marée montante. La mer avance, puis se retire ; avance plus haut, et se retire encore. Ce phénomène prend du temps et on peut ne pas le réaliser au point d’être surpris par la mer venue jusqu’à nous.

Nous pouvons aussi le contempler et s’émerveiller.

C’est ce que je nous souhaite en cette fin d’année : accepter les mouvements de notre vie et surtout ne pas s’inquiéter quand nous avons l’impression de régresser après avoir fait une démarche pour grandir. C’est de cette façon que nous avançons.

T.

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