Féminisme écologique

On dit des féministes qu’elles sont révoltées, indignées, hargneuses, justicières, donneuses de leçons, combatives, aigries, rarement qu’elles sont paisibles, puissantes, rayonnantes. Elles sont en lutte. Non pas que le combat mené pour l’égalité entre les femmes et les hommes soit la cause de leur réputation, la raison est intérieure. Ce qui caractérise le mouvement féministe global qui sévit depuis plus d’un demi-siècle, au-delà des différentes branches et sensibilités, est la volonté de s’affranchir des limites de la nature, de sa nature. Simone de Beauvoir a déclaré une guerre, elles l’ont menée. C’est une guerre contre soi- même, avant d’être une guerre des sexes.

Leur arme ? La contraception. Emblème de ce mouvement, la pilule permet de modifier le fonctionnement du corps des femmes pour correspondre à l’idéal masculin. Surtout ne pas être gênée par son corps, surtout ne pas être embarrassée par l’enfant pour conduire à bien son projet de vie. C’est cela être libre, ou pas. Car cette liberté a un prix. Elle a des conséquences sur la santé, évidemment. Sur la sexualité, aussi. Et surtout, paradoxe ultime, cette liberté est au prix de l’autonomie des femmes. Depuis toutes ces années, les voilà dépendantes du médecin qui leur prescrit la contraception ou l’introduit dans leur corps, des entreprises pharmaceutiques qui la produisent et la distribuent, de l’État qui la subventionne et la promeut. Peut-on être libre sans détenir le moyen de sa liberté ? Non.

Ce féminisme a épousé le capitalisme en choisissant la pilule. Il repose sur une alliance entre la science et la technologie, celle qui permet aux femmes de repousser sans cesse les limites de leur corps.

L’objectif de mon nouvel essai Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour? publié chez Albin Michel au printemps 2020 est de proposer une alternative au féminisme moderne après avoir dénoncé ses conséquences sur les relations humaines: un féminisme “éco-logique” qui aurait pour emblème les méthodes naturelles de régulation des naissances.

La connaissance et le respect du cycle féminin par les femmes et les hommes révolutionne en profondeur la relation à soi, à l’autre, au monde. C’est une conviction intime que je porte depuis mon adolescence. A 23 ans, mon premier livre  Pour une libération sexuelle véritable, portait déjà sur ce sujet. Aujourd’hui à 35 ans, j’en suis plus convaincue que jamais. 

Articles sur le féminisme

Billet d’humeur: ramasser des pommes, mon remède à la mélancolie!

On parle aujourd’hui de « trouble du déficit de nature », un concept inventé par Richard Louv en 2005 pour désigner les problèmes qui en découlent: baisse d’acuité des cinq sens qui ne sont pas assez stimulés, manque d’empathie, baisse des performances cognitives et intellectuelles, baisse de confiance en soi, moins de prise de risque, renfermement sur soi, inhibition de l’altruisme, diminution de la curiosité, etc.

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écologie bien ordonnée commence par soi-même
Ecologie bien ordonnée commence par soi-même!

Comment peut-on se prétendre écologiste et se dire « pour » la pilule contraceptive, la PMA et la GPA?
Pire encore, se dire écologiste et décider de ne pas avoir d’enfant pour préserver la planète, ou en accueillir un, ou deux au plus, avant de se faire stériliser?

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Billet d’humeur: ténacité & patience!

Parce qu’il y a une chose que j’ai retenue de mes études de philosophie: les idéologies ne passent pas l’épreuve du réel. Tôt ou tard, elles s’effondrent.

Voilà pourquoi en ce 1er septembre, je souris de voir une marque de préservatif lancer le défis – sous le #sextember – de vivre un mois sans consommer de porno pour, je cite, « découvrir le sexe autrement ». Qui l’aurait cru?!

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Conférence: la sexualité peut-elle se passer de la virilité?

Il y a le désormais discours très politiquement correct : la virilité est une invention du patriarcat qu’il faut déconstruire autant pour libérer les femmes que les hommes eux-mêmes.

Et puis, il y a ce qui se passe dans les chambres à coucher. Ou plutôt, ce qui ne s’y passe pas.

Les couples ne font presque plus l’amour.

A l’ère Metoo, le sexe derrière un écran semble infiniment plus sécurisant.

Entre le gentil garçon et le macho, les hommes ne savent plus sur quel pied danser! Et pour les femmes, entre le discours féministes qu’il faut tenir et leurs désirs sexuels, c’est le grand écart.

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Le Figaro: Moi, les hommes, je les aime!

TRIBUNE – La sexologue et essayiste* répond aux livres d’Alice Coffin et de Pauline Harmange, qui font l’apologie de la détestation des hommes. Forte de son expérience de thérapeute, elle éclaire la complexité des relations entre les sexes.

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Lecture: la pilule est amère

Ouf, ça y est, la parole se libère. Enfin, il était temps. Deux sœurs, Pauline et Marion Larat, unissent leur voix pour témoigner des non-dits et des imprudences autour de

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